Haven Field
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Déconseillé aux moins de 16 ans.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez
 

 Pavillon de Melvin Nikita

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Kalynda T. Ealy

Kalynda T. Ealy

-He's the reason No more, No less.-

Messages : 278
Date d'inscription : 20/04/2013
Avatar : Ciara
Âge du personnage : 29
Taille : 1,77 m
Activité(s) : Grande sportive et danseuse de hip hop, sans boulot fixe actuellement.

Réputation : 140 pts
Importance : 0 pts
Santé : 90%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyMar 19 Nov - 19:14

Elle eut juste le temps de lâcher un cri, un cri de surprise mêlé à la douleur qu'elle avait éprouvé lorsqu'elle fit plaquée et sol et serrée par Melvin. Tout se passa si soudainement qu'elle ne mesura même pas l'intensité du moment. Ce qu'elle savait, et à en croire le rythme de son palpitant qui semblait prêt à sortir de sa poitrine, c'est que tout bascula en quelques secondes seulement. Et ce n'est que lorsque les balles fracassèrent la fenêtre pour se loger dans les murs que la grande afro-américaine se mit à trembler de tout son être.

Une bulle. Un carcan de douleurs diffuses parfois, aiguës soudainement. Rien, plus rien n'avait d'importance à ses yeux durant cette interminable minute. Ses yeux étaient fermés, ses dents serraient tellement fort sa lèvre inférieure que la plaie qui commençait seulement à cicatriser se rouvrit presque  aussitôt. La tête logée dans le creux de l'épaule de Melvin, Kalynda attrapa un court instant des deux mains le tee-shirt de celui-ci, si brutalement qu'elle lui agrippa même les muscles dorsaux. Ses bras entouraient son torse fermement, leurs deux corps étaient collés, impactés par le choc et par le battement de leur cœur respectif. Fruit de l'immense choc qu'ils venaient de subir, une larme réussit à se faufiler entre les paupières plissées de ses yeux et coula jusqu'à la commissure de ses lèvres à vif. Sa respiration quand à elle était saccadée, superficielle, irrégulière, et coupée par de courts gémissements.


FlashBack:

Si seulement... Si seulement il avait été aussi rapide que Melvin l'avait été il y'a peu. Elle ouvrit doucement ses yeux et observa son visage, leurs regards se croisèrent un instant, il semblait difficile pour deux inconnus de partager un tel moment en quelques heures. Et pourtant, ces deux là l'avaient fait. Sans parler de complicité, ils étaient indubitablement liés à jamais par ce qui venait de se jouer devant eux. La voix de son pote vint l'extirper de cette espèce de bulle macabre dans laquelle ils étaient enfermés. Elle n'écouta pas de suite ce qu'il disait, il criait quelque chose, peut-être un nom, elle ne savait pas. Melvin se redressa doucement tandis que la belle resta un instant recroquevillée, faisant face à sa douleur physique qui s'était réveillée et à ses angoisses les plus directes.

Kalynda : "Qu'est-ce que... que..."

Elle marmonna un truc que personne n'avait pu comprendre. La mâchoire était serrée, ses cheveux étaient en vrac autour de ses épaules meurtries, toujours proche de Melvin qui n'avait finalement pas beaucoup bougé. Elle se redressa un peu elle aussi et tourna son bassin, fesses contre terre avant de ramener ses jambes vers elle. Autour d'elle, les balles avaient fait un véritable massacre. Bien que l'appartement ne fut pas rempli de décoration bidons et inutiles, elles avaient quand même pété quelques trucs en verre, sans parler des vitres de la fenêtre maintenant complètement défoncée. La pluie s'infiltrait doucement à l’intérieur du salon, entremêlée avec le froid qui gagnait du terrain et qui glaça un peu plus le sang de la brune. Presque machinalement, celle-ci tâta aveuglément le côté où Melvin se trouvait pour capter son avant bras. Une fois trouvée et sans le regarder, elle l'agrippa et exerça une petite pression avec ses doigts et la paume de sa main, comme pour se rassurer de sa présence mais c'était aussi un moyen pour elle de s'assurer qu'il allait bien. "T'as rien ... ?" dit-elle simplement en tremblant de tout son corps, d'une voix presque inaudible, serrant alors un peu plus sa chair dans la paume de sa main. Elle se détacha de lui quand elle distingua clairement la silhouette du mec croisé plus tôt au centre de tirs, enfin c'est ce dont elle pensait se souvenir sans grande certitude. Elle plissa les yeux et posa ses deux mains de part et d'autre de son corps pour se remonter en se faisant glisser à terre, venant plaquer son dos contre le mur sous la fenêtre brisée.

Et le grand black qui s'était pointé avec deux uzis n'était pas pour la rassurer. Parce qu'elle le connaissait pas du tout contrairement à Melvin, et que l'avoir vu au centre de tirs le même soir ne voulait pour le coup par dire grand chose pour elle. Doucement, elle se forçait à reprendre une respiration saine, profonde pour ne pas tourner de l'oeil.

Kalynda : "Mon Dieu je... Ils... ils... ils nous avaient pas suivis j'en étais quasi... sûre." finit-elle hésitant, tremblante, s'infligeant de poser sa voix pour paraître un peu plus sûre d'elle qu'elle ne l'était réellement. Et là, elle était bloquée : même si elle avait voulu s'enfuir, le peu de forces qui lui restaient ne lui auraient probablement pas permis d'affronter les deux blacks. Consternée, vidée, blessée, elle ne trouva rien d'autre à dire pour le moment, mais elle tourna un regard fuyant vers Melvin de qui elle attendait certainement une réponse, et la plus rassurante qu'il soit, s'il vous plait, histoire de ne pas achever sa culpabilité grandissante.
Revenir en haut Aller en bas
Melvin Nikita

Melvin Nikita

• The Bad. The Evil. Together.

Messages : 5009
Date d'inscription : 19/08/2010
Avatar : Young Buck
Âge du personnage : 36
Taille : 1,91m
Activité(s) : Gangster à temps plein ; Barman au Black Street Bar ; Propriétaire du centre de tir.

Réputation : 2469 pts
Importance : 100 pts
Santé : 85%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyJeu 21 Nov - 15:31

Konroe : Putain mec...

L'Afro-américain reste debout, les yeux rivés sur nous. Je reprends doucement mes esprits, comprenant que je viens une nouvelle fois d'échapper à la mort, puis tourne la tête du côté de Konroe, refermant les yeux et soufflant pour lui faire comprendre que je respire encore. J'avale ma salive et libère Kalynda, m'asseyant à sa droite et regardant autour de moi pour constater l'ampleur des dégâts. La jeune femme pose sa main froide sur mon bras chaud, me demandant si je n'ai rien. Je lui réponds d'un signe négatif de la tête et me relève, posant mes mains sur la tête et tournant sur moi-même. OK, les connards qui ont fait ça finiront par le regretter. Mais qui sont ces connards ? Mon pote garde le silence, les bras le long du corps, l'air désolé. En voyant ses armes, j'en déduis que les tirs différents que j'ai entendu venaient de lui pour faire fuir nos assaillants. Il a donc peut-être vu quelque chose. Mais je n'arrive pas à parler, tout se mélange dans ma tête, un tas de suppositions et d'hypothèses se bousculent. C'était peut-être pour moi, ou peut-être pour Kalynda. Mais je suis certain qu'il n'y avait personne quand j'ai défoncé le mec qui lui tapait dessus tout à l'heure. Pas un chat. Non, cet enfoiré était seul et n'a pas pu nous suivre, si ça se trouve il vient tout juste de reprendre connaissance sous la pluie battante.

La jeune femme prend faiblement la parole, confirmant ce que moi-même je pense.


Konroe : De quoi elle parle, frère ?
" C'était pas eux "
Konroe : Qui ça ?
" Non, c'était pas eux. " répétè-je, songeur.
Konroe : Putain mais qui ça, négro ? De quoi vous parlez, merde !
Je lève brusquement les yeux vers lui d'un air déterminé " qu'est-ce que t'as vu, Key ? "
Konroe : Euh... deux tireurs. Des blacks... J'ai pas vu grand chose, Melvin... ils se sont vite tirés.
" Et leur bagnole ? "
Konroe : Ah ça, une bonne caisse, pas de la merde. Un SUV noir style Chevrolet Suburban... ouais...

Je me tourne vers Kalynda encore en état de choc et lui demande si ce Marco a ce genre de moyen. Mais j'écoute à peine sa réponse, sentant que non. Non, ce genre de bagnole ne sont pas dans les mains de n'importe qui, encore moins des bouseux prêts à frapper à mains nues une femme devant chez elle. Si ce Marco avait un minimum de classe et d'importance, il s'en serait sûrement pris autrement. Ou alors, il n'a pas de style.

Konroe : C'est qui ce Marco ?
" Je t'expliquerai. Mec, les flics vont pas tarder, range tes flingues. "
Konroe : J'aime pas ça, frère...

Et moi donc... Les sourcils froncés, en pleine réflexion, je laisse mon pote courir chez lui pour ranger ses guns et me tourne vers Kalynda, lui tendant la main pour l'aider à se relever. Étrangement, j'ai de la peine pour elle. Décidément, cette femme provoque chez moi beaucoup de sentiments et d'actes inexplicables. Sa soirée n'aura pas été de tout repos.

Je soupire à nouveau, constatant que la pluie n'a pas cessé et que de grandes goûtes profitent de la vitre explosée pour s'incruster. Quelle merde. Et ce n'est pas terminé, les flics sont en chemin comme je m'en doutais. Le voisinage a dû alerté les condés, à moins qu'ils faisaient leur ronde dans le coin. Je m'engage dans ma chambre et prend un sweat à capuche, en jetant également un à Kaly qui semble cailler. Puis je la laisse, quittant mon pavillon pour aller devant et voir ma façade criblée de balles. Mon pote me rejoint et deux bagnoles de flics passent enfin la rue. Capuche sur la tête, mains dans les poches, je m'approche d'eux. La volaille ose sortir sous la flotte et l'un d'eux m'adresse directement la parole. Autour de nous, quelques personnes courageuses et surtout curieuses au point de se mouiller.


Flic : Bonsoir, on nous a signalé une fusillade, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
" Constatez par vous-même " crachè-je en me tournant vers mon pavillon. Les flics n'ont pas l'air d'apprécier mon ton. Je les dévisage un à un, ces connards savent même pas quoi faire.
Flic : Des blessés ?

Je hoche négativement la tête d'un air désolé. Il le voit bien, non ? S'il y avait un blessé, on serait pas là à discutailler sous la flotte.

Flic : Bon, vous êtes ?
" Le locataire "
Flic 2 : Vous avez vu quelque chose ?
" Quoi ? Comment j'aurais pu voir, mec ? J'étais à l'intérieur en train de sauver ma peau "
Flic 2 : Baisse d'un ton.
" T'es qui pour me dire quoi faire toi ?! Putain, bougez votre cul, faites un truc au lieu de me poser des questions à la con ! "

Konroe intervient, posant son bras sur moi en sentant que je suis prêt à bondir sur ces têtes de con. Il prend les devants.

Konroe : J'ai vu quelque chose.
Flic : On peut s'abriter ?

Je soupire et leur fait signe de me suivre sous le perron. Seul deux flics sur quatre nous suivent, l'un d'eux en profite pour jeter un coup d’œil à l'entrée.

Konroe : Alors ?
Flic : On vous écoute.
Konroe : Les tireurs étaient dans un SUV noir, je mettrais ma main à couper que c'était une Chevrolet Suburban.
Flic : Vous avez pu relever la plaque ?
Konroe : Avec ce temps de merde ? Non, et ils se sont vite cassés.
Flic : Qu'est-ce que vous avez fait ?
" Qu'est-ce qu'on se branle de ce qu'il a fait, man ? "
Flic : Monsieur, calmez-vous.
" Comment ça que je me calme putain c'est sur moi qu'on tire et on m'demande de me calmer ? ", je me recule et tourne une nouvelle fois sur moi-même, levant la tête au ciel, soulé. Je déteste en avoir à faire à cette bande de connards.
Konroe : Y'avait au moins trois négros dans la caisse et deux tireurs.
Flic 2 : On vous en veut ?
" Ouais, qui n'en veut pas à quelqu'un dans ces quartiers de mort ? "

J'ai mon idée en tête mais ils peuvent toujours se brosser les poils de cul pour en savoir quelque chose. Le flic me demande justement qui, je réponds que je n'en sais rien. L'autre prend le relais, me demandant si je veux porter plainte, ce à quoi je réponds par un signe de la main prouvant à quel point ça me passe au dessus de la tête, " Ouais, pour c'que ça fera. Pfff... ".

Cette plainte me servira surtout à faire marcher l'assurance pour réparer cette merde. Le flic me donne alors un papier et me donne rendez-vous demain après-midi au poste de police de Vallcenson. Je lui arrache des mains et ne les salue pas, les laissant repartir pendant que je retourne chez moi et regarde ma porte, engueulant Konroe quant-au fait qu'il ait défoncé cette dernière qui ne ferme plus. Heureusement qu'il n'a pas arraché la grille protégeant cette même porte. Restant à l'entrée, je me tourne vers lui et le tcheak, le remerciant quand même. J'apprécie le fait qu'il ait surveillé pour moi, car ce coup de téléphone nous a sûrement sauvé la vie à mon invitée et moi... Il me propose de m'aider à plancher les fenêtres mais je refuse, préférant qu'il parte pour me laisser réfléchir. Il salue Kalynda et retourne chez lui après qu'on ait échangé quelques paroles. Demain, j'irai sûrement chez lui pour lui expliquer et surtout lui dire que Bozzy est sûrement derrière cette attaque. Mais pourquoi refaire surface maintenant ? Je ne sais plus vraiment quoi penser. Finalement, peut-être qu'on a été suivi et que ce driveby était destiné à Kalynda...

Ne voulant pas que la pluie inonde à la fois la cuisine et le salon, je m'absente quelques minutes, le temps d'aller chercher des outils et des planches dans le garage. Les grilles externes protègent déjà les fenêtres mais elles n'empêchent pas le froid et la flotte de s'infiltrer.

Après avoir bloqué la porte à l'aide du meuble d'entrée et planché les fenêtres, je retourne toute mon attention vers Kalynda. Une heure est déjà passée depuis l'arrivée des flics et je n'ai plus dit un mot depuis que Konroe est retourné chez lui. Un bête et glacial
" comment tu te sens ? " brise le silence.
Revenir en haut Aller en bas
Kalynda T. Ealy

Kalynda T. Ealy

-He's the reason No more, No less.-

Messages : 278
Date d'inscription : 20/04/2013
Avatar : Ciara
Âge du personnage : 29
Taille : 1,77 m
Activité(s) : Grande sportive et danseuse de hip hop, sans boulot fixe actuellement.

Réputation : 140 pts
Importance : 0 pts
Santé : 90%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyLun 2 Déc - 11:08

Un long moment se passa entre le départ de Melvin et son retour dans l'appartement. Que faire, quoi penser ? Elle était restée là, devant la fenêtre pétée, à regarder ce qui s'passait dehors d'un œil distrait. La pluie n'avait pas cessé, bien au contraire : elle semblait figée dans le temps, interminable, tout comme cette soirée de merde. Les lumières bleues et rouges virevoltaient dans tous les sens. Bref, Kalynda recula de deux pas et enfila le sweet à capuche que Melvin lui avait filé plus tôt. Elle resta donc silencieuse en observant amèrement le moindre détail du salon défoncé, jusqu'à ce que Melvin revienne et ait terminé tous ses travaux dans le speed.
D'ailleurs, à sa question dont elle avait l'impression qu'elle lui arrachait la gueule, Kalynda ne répondit rien. Elle le regarda longuement tout en réajustant le sweet noir qui surplombait ses fringues. Elle leva néanmoins le pouce dans un silence de mort histoire de lui faire comprendre qu'elle résistait, même si son plaquage au sol n'avait pas arrangé ses douleurs de merde.

D'ailleurs, elle passa sa langue sur ses lèvres sèches se délectant au passage du sang de la plaie qui s'était rouverte. Elle tourna les talons et s'dirigea vers la salle de bains qui était en fait juste à côté. Ses yeux se posèrent une seconde sur ses fringues à elle qui étaient restées sur le bord de la baignoire, puis elle ouvrit le robinet d'eau chaude avant de se pencher sur le lavabo. La trentenaire accumula l'eau tiède dans ses deux mains et la versa sur son visage une première fois, comme si elle avait besoin d'un coup de fouet dans la gueule pour réaliser la situation dans laquelle elle était. Putain, y'a 3 heures à peine, elle était simplement en train d'faire du tir en pensant rentrer chez elle pour s'matter un bon classique du cinéma américain d'mes deux, le rêve hollywoodien avec toutes ces actrices en mode "face de craie" comme elle aimait les appeler, riches, et dont le seul soucis était de porter la paire de chaussure assortie à leur robe de pétasses en rûte.

Elle s'regarda dans le miroir une seconde, le visage dégoulinant d'eau et surtout tuméfié au niveau de l’œil, de la mâchoire, et des lèvres. Cette tête là était loin de représenter ce qu'elle était vraiment. Ses grands yeux noirs semblaient fatigués, déroutés. Bref, elle se voyait là comme un déchet de la société.

Kalynda : " Apparemment j'suis pas la seule à être dans la merde... J'te demande même pas ce que les flics ont dit, j'crois que je le sais déjà." lança-t-elle à Melvin tout en se passant l'eau sur son visage, encore, persuadée sur le moment que les latinos n'ont rien à voir avec cet assaut en grandes pompes.

Elle attrapa une serviette au hasard et plongea un instant son visage dedans, l'imbibant au passage de sang. Elle se regarda encore un instant dans le miroir, putain allait pas falloir qu'elle traîne pour retourner prendre ce qu'elle avait à prendre dans sa piaule. Pas grand chose, mais des trucs auxquels elle tenait. Et là, elle savait que c'était mort pour retourner y vivre tout de suite.

Le téléphone. Il sonne.

Kalynda vrilla sa tête sur le côté pour la passer par l'ouverture de la porte de la salle de bain, lançant un regard à Melvin. Le téléphone de la belle se trouvait par terre près de la fenêtre, elle l'avait perdu lors du plaquage au sol mais s'en était pas rendue compte, à vrai dire c'était le cadet de ses soucis. Elle resta de longues secondes là, sans bouger, interrogeant le grand black du regard, comme si elle lui demandait son avis pour décrocher. Un peu comme si elle était sûre qu'il allait s'agir d'un énième rebondissement suintant la haine et la violence, et elle avait eu sa dose pour le moment. Mais... Non. Elle était trop fière pour demander son compte au beau Melvin, elle allait pas commencer à dépendre de lui, pas comme ça, pas maintenant, et pas sans fouet en cuir -fantasme, quand tu nous tiens...-.

Kalynda épongea encore son visage une seconde avant de laisser tomber la serviette sur le bord du lavabo et de pénétrer de nouveau dans le salon. Malheureusement, elle arriva pas à temps pour répondre, c'était trop tard. Elle s'accroupit un peu et l'attrapa du bout des doigts pour checker l'identité de l'appelant. Aucun. Numéro inconnu. Évidemment, elle aurait du s'en douter. Elle se redressa donc et pensa le mettre dans sa poche tout en se tournant vers son interlocuteur.

Kalynda : " Melvin je..." - Bip bip... Bip bip.- interrompue par les vibrations et la sonnerie de son téléphone qu'elle avait toujours en mains, elle s'arrêta de parler pour faire glisser ses yeux sur l'écran du smartphone. Son visage se crispa un peu, sa main tremblait légèrement mais rien de bien visible. Juste un état qui la faisait se sentir particulièrement vulnérable, et elle détestait ça. Et la petite icône qui indiquait la présence d'un nouveau message vocal n'arrangea rien à son palpitant qui commençait à s'affoler dans sa poitrine. Rapidement, elle interpella le gérant du centre de tirs d'un signe de l'index, lui signifiant de s'approcher sans ne dire mot cependant, trop occupée à s'imaginer tout et n'importe quoi.

Elle rappela donc assez rapidement le répondeur pour être fixée. Après tout,c'était p'tetre simplement un de ses potes qui voulait la voir, mais ça lui semblait vraiment peu probable sur le moment. Mais là, la voix qu'elle entendit au début du message lui glaça le sang. C'était lui. Le regard figé, le buste peu stable, la grande brune recula un peu pour se caler d'une main contre le mur du salon, comme pour s'empêcher de tomber à la renverse. Ouais de toutes façons allait falloir être une putain de forte pour affronter cette merde sans fin, et elle avait cette force de caractère, bien que son moral et sa force mentale soient encore affectés par la perte d'un être cher.

Un mot, puis deux, avant qu'elle décide d'appuyer sur la touche qui allait mettre le téléphone sur haut parleur. Parce que c'était important pour elle de le protéger de ses emmerdes, elle pensait paradoxalement qu'être au courant de certains détails allait l'empêcher de tomber dans une embuscade mortelle. Mais c'était sans connaitre la suite du message qui allait les éclairer sur la situation et l'ampleur des dégats.

Marco : "[...]ppé, hein ? J'savais que t'avais des gouts de luxe, puta, mais là... Si j'avais su plus tôt que tu te tapais Nikita, ça se serait passé autrement. Tu sais qui'y'a plein de mecs qui aimeraient l'buter c't'enfoiré. Si en plus on a sa pute en même temps... Tu me facilites la tâche, la puta madre. ..."

Kalynda raccrocha immédiatement le téléphone, sans écouter la fin du message qui l'avait déjà beaucoup bousculé. Qu'est-ce que tout ça voulait dire, bordel de merde ?! Est-ce que le mec que Nikita avait tabassé quelques heures plus tôt avait pu le reconnaitre ? Est-ce qu'une alliance entre gangs fondamentalement opposés restait possible si les objectifs et les intérêts étaient les mêmes? Possible... En tous cas, la belle abaissa son regard vers le sol en engouffrant son téléphone dans sa poche. Tout s'écroulait autour d'elle, la once de sureté qu'elle avait réussi à se créer depuis la mort d'Issa avait complètement sauté. Apparemment on en voulait aussi à Melvin, et presque autant à Kalynda, sûrement pas pour les mêmes raisons. En tous cas, leur destin semblaient se lier petit à petit.

Kalynda : "J... Ok, on reste pas ici. Faut que je récupère des trucs chez moi." décidée sur le moment à prendre le problème à bras le corps en faisant preuve de courage, même si elle était, interieurement, très secouée par tout ça. De toutes façons ils n'avaient plus le choix. Soit ils se bougeaient, soit ils se faisaient buter tous les deux comme deux chiens galeux. Elle attrapa sa doudoune dans la précipitation et l'enfila, toutes ces couches de vêtements la faisaient ressembler à une vraie fille de la rue, ce qu'elle était mais qu'elle tentait quand même d'atténuer habituellement. Elle enfila ses Adidas noires et dorées assez rapidement aussi, sans demander d'avis au beau Melvin. Dans tout ce fouilli et en s'habillant, elle leva les yeux vers lui et le détailla du regard une seconde en silence, quoi qu'il dise elle ferait ce qu'elle avait à faire.
Revenir en haut Aller en bas
Melvin Nikita

Melvin Nikita

• The Bad. The Evil. Together.

Messages : 5009
Date d'inscription : 19/08/2010
Avatar : Young Buck
Âge du personnage : 36
Taille : 1,91m
Activité(s) : Gangster à temps plein ; Barman au Black Street Bar ; Propriétaire du centre de tir.

Réputation : 2469 pts
Importance : 100 pts
Santé : 85%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyLun 6 Jan - 3:30

Aucune réponse, si ce n'est l'ironie de son pouce levé quelques secondes plus tard. À cet instant, notre belle plante ressemble plutôt à une fleur qui se fane. D'ailleurs, elle ne tarde pas à rejoindre la salle de bain pour se laver le visage. Je la suis sans même m'en rendre compte et me pose dans l'encadrement de la porte en la regardant. Les blessures de son visage meurtri se voient tristement bien désormais, mais je ne baisse pas les yeux pour autant. Je me demande seulement si, sans elle, la soirée se serait déroulée ainsi ou non. En contrepartie, je la vois comme un signe bénéfique, car sans elle je n'aurais jamais demandé à Konroe de surveiller et de m'appeler au moindre signe suspect. Bref, inutile de me demander comment ça se serait passé autrement, car dans un sens je n'en ai strictement rien à foutre. Les choses sont comme elles sont à l'heure actuelle et il va falloir se démerder avec. Reste à savoir si cette attaque ciblait Kalynda ou moi-même. En attendant, cette nuit me semble interminable et j'ignore si je verrais à nouveau le soleil se lever. Je vais devoir rester sur mes gardes et réfléchir davantage, ma réponse ne saurait trop tarder. Cet avertissement mérite une réponse nette et précise qui, elle, sera bien plus qu'un bête driveby. Que ce soit ce Marco ou bien Earl Bozzy, le sang coulera. J'ai laissé bien trop de temps s'écouler, à me faire oublier, mais aujourd'hui il est l'heure de revenir d'entre les morts. Une conscience qui me frappe en pleine poire. Qu'on se la joue passif ou non, la merde finit toujours par t'exploser en pleine gueule. Mais la passivité dans un monde comme le mien n'est que pure utopie. J'ai essayé, cela ne fonctionne pas. Au contraire, je deviens une proie facile et des connards pensent pouvoir en jouer. Cela fait déjà plusieurs mois que j'y pense mais il est temps de passer à l'acte, de ne plus remettre à demain ce que je peux accomplir dès aujourd'hui.

La voix de Kalynda me sort de mes idées noires. Elle ne devait clairement pas se douter d'une situation pareille en croisant mon chemin, elle pensait peut-être que j'étais un mec lambda vivant dans ces quartiers de merde et ayant la chance d'être à mon propre compte sur cette île. Mais si elle savait qui je suis réellement, elle tomberait sûrement des nues. Mais dans la mesure du possible, je compte lui en apprendre le moins possible. Si nous sommes amenés à nous croiser davantage, voire quotidiennement, elle apprendra et verra par elle-même qui je suis. D'ailleurs, elle risque bien d'en savoir plus grâce à cette histoire. Et je ne compte pas me cacher. Dorénavant, ses problèmes sont aussi les miens. Je l'ai prise sous mon aile pour la protéger et cette fusillade nous a lié, qu'elle le veuille ou non. Si ses problèmes rattrapent les miens, nous n'aurons pas d'autre choix que de faire partie ensemble. Et vue comme elle utilisait son flingue tout à l'heure, Kalynda n'est sûrement pas une de ces gonzesses juste bonnes à sauter.

La sonnerie d'un téléphone raisonne dans toute la baraque, je fronce les sourcils et me retourne instinctivement, une main sur mon flingue ramassé plus tôt. Kaly revient bien vite dans l'encadrement de la porte et m'interroge du regard. Il doit s'agir de son téléphone, mais dans le doute je reste inquiet, jusqu'à ce que la jeune femme file dans le salon. Avant de la rejoindre, je sors mon Beretta et enlève la sécurité, vérifiant les chambres et les chiottes pour m'assurer que personne n'est là. Au passage, je remarque que les volets sont bien fermés, puis je retourne dans le salon, remettant la sécurité de mon arme et la rangeant à nouveau à ma ceinture. Pile à cet instant, la jeune femme se tourne vers moi et prend la parole. Parole bien vite coupée par un message provenant de son téléphone. Elle n'a pas répondu mais pour que son interlocuteur insiste, cela doit être important. 

Debout à l'entrée du salon, le visage refermé de Kalynda en regardant l'interface de son téléphone ne me rassure clairement pas. Je sens mes nerfs monter et aimerais lui dire d'arrêter d'hésiter, de décrocher ce putain de téléphone et d'enfin savoir si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Mais heureusement, elle finit par le faire d'elle-même en me demandant d'un signe du doigt de me rapprocher. Chose que je ne fais pas immédiatement. Portant son téléphone à l'oreille, je ne manque pas le spectacle d'un visage changeant du tout au tout. Comme il y a environ trois heures au centre de tir, lorsqu'elle a reçu ce coup de téléphone mystère qui n'était autre que le début des emmerdes. Ouais, exactement la même tête. Je serre les dents, comprenant qu'il ne s'agit clairement pas d'un appel sans importance. Cette fois, je m'avance et m'apprête à lui arracher le téléphone des mains, mais je me retiens encore une fois en la voyant se reculer jusqu'au mur. 

D'une main tremblante, Kalynda ne tarde pas à mettre son téléphone sur haut-parleur et une voix qui m'était jusque-là inconnue raisonne dans la pièce. Un hispanique, aucun doute là-dessus. Et ce qu'il est en train de dire me fait à la fois bouillir et froid dans le dos. Je serre les poings, nullement au courant jusque là que ma tête est mise à prix. Putain de dieu, comment j'ai pu passer à côté de ça alors que je sors chaque jour pour bosser ? Ces derniers temps, j'ai dû délaisser le Black Street Bar, mais quand même je connais suffisamment de monde, à commencer par Konroe, pour ignorer une chose pareille. Alors soit ce fils de pute bluff, soit je suis le dernier des cons à être au courant. Et bizarrement, c'est bien ce second sentiment qui me paraît véridique. 
L'attente a suffisamment durée. Je dois dès maintenant me renseigner, Konroe doit bien être au courant de quelque chose. J'ai soudainement des envies de meurtre et j'espère que mon pote ignorait autant que moi cette histoire... 

Kalynda raccroche à la hâte, n'écoutant pas la fin du message en se levant, déterminée à retourner chez elle pour récupérer des trucs. Et la voilà déjà prête à sortir. Mais toutes ces conneries ont assez durées. Je prends sévèrement la parole, d'un ton brute et déterminé à mon tour.

" Tu restes là, on va nul part, Kalynda. "

La voyant prête à me répondre, je ne lui en laisse pas le temps, me rapprochant d'elle avec un regard noir et obligeant. 

" Si tu veux te casser, démerde-toi à pousser ce meuble et a retourner chez toi sous la flotte. Mais compte pas sur moi pour me jeter tout droit dans le gueule du loup, t'entends ça ? Fais ce que tu veux, mais réfléchis deux petites secondes, bordel de merde. Ce fils de pute a bien l'air de te connaitre, tu te dis pas qu'il envoie ce message dans le but de te faire bouger directement ? Ils t'attendent peut-être déjà. C'est ça que tu veux ? Rejoindre ton frère ? Te faire buter avant de lui avoir fait honneur ? C'est pas comme ça que ça marche. "

Je la regarde en hochant la tête de gauche à droite, reculant de quelques pas pour m'assoir sur mon canapé, flingue à la main.

" Fais ce que tu veux, maintenant. "

Je détourne le regard du sien et regarde droit devant moi, serrant les dents. Et puis merde, qu'elle fasse ce qu'elle veut, si elle préfère agir comme une conne à se faire plomber pour récupérer quelques affaires qui peuvent bien attendre demain, c'est son problème. Pendant ce temps, je me lève et vais directement dans la chambre de Kunta, ouvrant des armoires bien fermées. Je reviens dans le salon, lourdement armé. Portant mon fusil à pompe, un Benelli M4, par la lanière ainsi que mon AK-47, je reviens également avec des ceintures de munitions sur les épaules et deux mini-uzi dans les mains. Je débarrasse la table basse d'un revers du bras et pose les deux pistolet-mitrailleurs dessus ainsi que les munitions. Minutieusement, je vérifie tout ce beau monde et commence à les armer. Bien déterminé à me défendre s'il le faut. Mais pour cela, ils ramèneront leur cul à moi, car jamais je ne leur ferais l'honneur de venir à eux. Au même moment, mon téléphone sonne, je le ramasse et décroche en foutant le haut-parleur pour pouvoir continuer d'armer mes guns.

Konroe : mec, G-Bonx vient de m'appeler, j'crois que t'es en danger frère.
" Quelle drôle de coïncidence mon frère... "
Konroe : quoi ?
" Je viens d'apprendre que ma tête est mise à prix. "
Konroe : putain... c'est ce que vient de me dire G., il devait m'appeler plus tôt pour me dire mais il a pas pu. Il a entendu ça dans son magasin dans la journée, le problème c'est qu'il en sait pas plus, on sait pas si c'est du sérieux.
" Négro, mets tout ton talent en oeuvre. Faut qu'on se bouge le cul, je dois savoir qui veut ma mort et qu'est-ce que c'est de cette histoire. "
Konroe : Compte sur moi, frère. J'me mets au travail. Je t'appelle dès que j'ai du nouveau.
" OK. "

Je raccroche, pose mon Benelli armé contre le canapé à ma droite et ma kalachnikov à ma gauche. Les deux uzis sur la table et mon Beretta à la main. Les emmerdes ne font que commencer.
Revenir en haut Aller en bas
Kalynda T. Ealy

Kalynda T. Ealy

-He's the reason No more, No less.-

Messages : 278
Date d'inscription : 20/04/2013
Avatar : Ciara
Âge du personnage : 29
Taille : 1,77 m
Activité(s) : Grande sportive et danseuse de hip hop, sans boulot fixe actuellement.

Réputation : 140 pts
Importance : 0 pts
Santé : 90%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptySam 5 Avr - 21:59

Le ton sur lequel il lui avait parlé ne lui avait pas plu. Pas du tout. A vrai dire, depuis qu'elle s'était retrouvée sans son frère, elle avait appris à gérer sa vie seule, comme bon lui semblait. Et jamais personne ne se permettait de lui donner des ordres, car elle savait ce qu'elle avait à faire, ou tout du moins elle le pensait. Elle resta un moment à le regarder armer ses flingues, sans rien dire, écoutant d'une oreille distraite sa conversation téléphonique. Sa capuche était relevée sur sa tête, ses cheveux en sortaient et venaient s'affaisser sur son visage, de sorte à ce qu'il ne pouvait pas voir le visage de la grande brune sur le moment. Frénétiquement, ses incisives maltraitaient sa lèvre inférieure qui elle même surplombait sa mâchoire encore terriblement douloureuse. Et merde. Quelle chienne de vie. Elle hocha la tête sur le côté, un instant, ressassant sans cesse les derniers mots du beau Melvin. Et bien sûr, plus les secondes défilaient, plus elle se rendait compte qu'au fond, il était loin d'avoir tort. Légèrement tremblante -une rafale de balles, ça fait flipper-, peu rassurée, Kalynda laissa échapper un lourd soupire de capitulation avant de faire tomber sa capuche sur ses épaules et de dézipper sa doudoune.


Kalynda : "Mon flingue... J'... J'ai un flingue, là bas. Celui de mon frère. Et quelques photos. C'est les seuls trucs que j'veux pas leur laisser."

Ouais, sortez les violons. Elle s'en était pas rendue compte, mais cette réplique semblait tout droit sortie d'un drame romantique à deux balles ; Elle était pourtant très sincère. D'ailleurs, rien que d'imaginer le bâtard latino en train de faire joujou avec son gun ou de brûler la piaule qu'elle squattait à Vallcenson la rendait folle. Ces deux trucs. C'était finalement les seules choses auxquelles elle s'était attachée cette dernière année.

Bref, elle se tourna enfin vers Melvin  tout en s'appuyant contre le mur à l'aide de son talon droit et de son dos. Ses yeux se plissèrent, elle était visiblement hyper intriguée en plus du reste par cette espèce d'agitation soudaine. Bon, c'est vrai qu'on venait de tirer chez lui des dizaines de putain de balles qui auraient pu les tuer, tous les deux. Du coup, la belle croisa les bras, et reprit la parole :

Kalynda : "J'reste ici. Pour ce soir. Mais c'est bien parce que j'ai pas envie que tu te fasses buter. J'supporterai pas qu'un autre mec crève à cause de moi." un peu froidement, histoire de paraitre bien plus forte qu'elle ne l'était vraiment. Ah, cette putain de fierté qu'elle avait ! Même si elle était tombée très bas et qu'elle était en train de vivre la deuxième journée la plus dure de sa vie, jamais elle ne pensait à se rabaisser devant un mec qu'en plus, elle connaissait à peine.

Elle se décolla du mur quelques temps après et marcha vers Melvin, puis pris l'initiative de s'asseoir près de lui après avoir inspiré profondément, comme si elle cherchait au plus profond d'elle un courage qu'elle avait du mal à trouver en cette nuit de merde. Lui était toujours en train d'bidouiller ses flingues, froid, distant, directif. Elle ne posa pas de suite son regard sur lui. Elle passa ses deux mains sur son propre jogging -du moins, le jogging de son ex-femme- jetant un oeil sur ses longs doigts peu soignés sur le moment. Évidemment, l'heure n'était pas à la manucure. Elle se racla un peu la gorge, histoire de s'redonner un peu de contenance, et laissa ses yeux rouler vers le visage du propriétaire du centre de tirs. En même temps, elle dégagea une bonne partie de ses cheveux qui tombaient sur ses yeux et sa modeste poitrine, tout en passant sa langue sur ses lèvres. Il voulait être directif ? Elle allait lui montrer qu'elle n'était pas le genre de gazelle sans opinion qui se laissaient mener par le bout du nez.

Kalynda : "Ok, alors écoute, comment ça marche j'vais te le dire... J'te connais pas plus que ça, et maintenant j'suis sensée te faire confiance même si j'ai failli me prendre une rafale de balles dans la tête. J'vais essayer de le concevoir et d'me faire à l'idée que je t'ai foutu dans la merde, mais visiblement j'suis pas la seule à avoir des problèmes. Et vu qu'on va devoir faire avec, j'crois que la moindre des choses c'est de m'expliquer ce qui s'passe... de ton côté."

D'une voix tentée posée mais toujours tremblante, trahissant son émotivité et sa sensibilité du moment, avec tous ces souvenirs de merde qui remontaient à la surface en cette nuit infernale. Du coup, elle garde ses yeux fixés dans ceux de Melvin un instant avant d'abaisser le regard sur ses armes. Elle restait pensive, Marco, Issa, tout se mélangeait et lui donnait le tourni. Comment Marco savait qu'elle était là ? Est-ce que c'était vraiment lui qui avait tiré? Qui était vraiment ce Melvin, et est-ce qu'elle pouvait réellement lui faire confiance?
Revenir en haut Aller en bas
Melvin Nikita

Melvin Nikita

• The Bad. The Evil. Together.

Messages : 5009
Date d'inscription : 19/08/2010
Avatar : Young Buck
Âge du personnage : 36
Taille : 1,91m
Activité(s) : Gangster à temps plein ; Barman au Black Street Bar ; Propriétaire du centre de tir.

Réputation : 2469 pts
Importance : 100 pts
Santé : 85%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyDim 6 Avr - 0:22

Bien que concentré, je vois la silhouette de Kalynda du coin de l'oeil. Elle ne bouge pas. Mes paroles l'ont peut-être dérangé, mais que ça lui plaise ou non m'importe peu. Je dois protéger ma vie. Nos vies. Et j'aurais bien tort de croire que l'enfer de cette nuit est enfin terminé. Je l'espère seulement. Mais s'ils en rajoutent une couche, tout est là pour les accueillir. Minutieusement, je mets en place mon attirail, prêt à en découdre. Au-delà de ça, la jeune femme prend la parole, m'annonçant que le flingue et des photos de son frère sont chez elle. Son flingue ? Il y en a partout ici. Mais je vois ce qu'elle veut dire. Elle a peur. Peur de retrouver des affaires personnelles, qui lui tiennent à cœur, en cendres. Sauf que ce serait trop risqué de s'y rendre maintenant, en plus de peut-être attirer l'attention des flics qui surveillent possiblement le coin. Et face à la sensibilité de cette belle plante, je reste de marbre. Elle devrait économiser son énergie. Nous n'avons que faire de quelques babioles dans un moment où notre vie en dépend. Mais je préfère me taire plutôt que de remuer le couteau dans la plaie, tout de même conscient de sa détresse.

Enfin décidée, elle renonce à partir d'ici sous prétexte qu'elle ne supporterait pas d'avoir une autre mort sur la conscience. Pas celle de quelqu'un qui veut visiblement l'aider. Au fond, elle sait que j'ai raison. Car même si elle partait pour récupérer ses biens, je ne la suivrais pas et je pense m'être fait comprendre là-dessus. Je ne suis pas son ange gardien, même s'il y a de quoi se poser des questions. Le destin m'a mis sur sa route, certainement pas pour rien. J'espère simplement que ça ne m'apportera pas que du malheur. Mais au stade où j'en suis, ai-je encore le droit d'attendre du bon ?

Un poids léger se pose sur le canapé sans que j'y prête réel intérêt, continuant mes préparatifs, cette fois sur les uzis. Les plus gros calibres sont prêts, et tout doit être fonctionnel, même si ça ne sert pas ce soir. Au moins, j'en profite pour tout vérifier sans hésiter à démonter les armes et les remonter sans problème, comme un bon soldat le ferait. Car oui, au fond, j'en suis un. Et plus encore. Si je suis encore en vie après tant d'années, dont une bonne dizaine dans les rues en tant que soldat puis chef de gang, ce n'est pas le fruit du hasard. On me doit un certain respect. Celui que me portent Konroe et le peu qui savent encore qui j'étais. Qui je suis. Et qui je redeviendrai.
L'Afro-américaine brise à nouveau le silence. Bien que tremblants, ses premiers mots me font tiquer. Cette fois, elle a réussi à retenir mon attention. Je stop mes mouvements et tourne la tête vers elle, le visage fermé, le regard sombre et impassible. Elle veut savoir, comprendre qui je suis. Non, tu n'es pas la seule à avoir des problèmes. Sauf que j'ignore encore qui veut ma mort. Du moins, officiellement. Car j'ai bien ma petite idée. À la base, j'aurais pu croire que le drive-by concernait seulement Kalynda, mais il semble finalement que ses problèmes rattrapent les miens.

Mon regard dans le sien, je cherche par où commencer. Elle ne peut être liée à cela, ou alors c'est une sacrée comédienne qui risquerait sa vie pour son rôle machiavélique. Impossible, bien trop sincère. Alors elle est en droit de savoir certaines choses.

" Je pense savoir... ", lâché-je enfin, légèrement pensif, cherchant mes mots. " Quand je suis arrivé ici, j'ai retrouvé un frère. Tu vois, ce mec tellement loyal et proche que tu le considères comme un frère, ouais... je l'ai retrouvé, mais il avait changé. Le temps était passé, c'était plus le même. Pourtant crois-moi, j'le connaissais depuis tellement longtemps que j'pourrais même pas te dire quand exactement... ", je soupire et baisse la tête, me frottant le front. Je me tais un instant, hochant à peine la tête, les dents serrées. Je ne peux tout lui dire, je dois choisir mes mots. Mais je relève la tête vers elle et la regarde sérieusement, quelque peu amer en repensant à tout cela. Je me relâche afin de reprendre la parole et de rester calme, " il s'était fait avoir par un gros bonnet de Haven Field, pris dans un engrenage dans lequel il ne pouvait sortir. Tu vois, ces histoires de pouvoir, d'avoir une place importante dans la hiérarchie. On lui a retourné le cerveau, complètement. Encore aujourd'hui, j'ai du mal à comprendre comment... ", tout en parlant, je ne peux empêcher quelques tics gestuels avec mes mains, " bref... j'ai essayé de le sortir de cette merde. Cette merde ? Earl Bozzy. Ce fils de pute me traque depuis que je suis ici. Il sait qui je suis. Il sait. ". Ouais, il sait qu'il doit se méfier, qu'il ne fera pas le poids. C'est au moins de ça dont je suis sûr lorsque je vois à quel point il veut ma mort. Mais il est trop long, pas assez radical. " Il a eu la mort de mon frère. Mon traitre de frère. Et maintenant, c'est la mienne qu'il veut. Il s'était calmé. Mais il est trop long, pas assez radical, comme s'il voulait jouer au chat et à la souris. Sauf que cette fois, il passe à la vitesse supérieure... mais à la fin d'un jeu, tout le monde ne gagne pas... ", dis-je sombrement.

Je suis bien déterminé à ce que ce perdant soit lui. Ma réponse ne saurait tarder. Car ce soir, c'est allé trop loin. Il ne s'agit plus qu'une mise en garde, mais bien d'une tentative d'homicide envers ma propre personne. Maintenant, reste à savoir s'il s'agit bien de lui, même si j'ai l'intime conviction que c'est le cas. J'en saurai certainement plus demain.

" Une chose est sûre, tes problèmes rattrapent les miens. Alors on va devoir faire équipe et t'as tout intérêt à me faire confiance. J'espère en faire de même. "

Je la regarde, toujours aussi sérieusement, les yeux sombres et le visage fermé. Je n'ai pas parlé autant pour rien. D'ailleurs, elle sait peut-être qui est cet Earl Bozzy, aussi appelé Blade dans le milieu. Ce caïd de la drogue réputé, propriétaire du Sunset 80's. Ce chien encore trop lâche pour venir me chercher lui-même.

Je me lève et saisis mon Beretta 92FS. Me tournant vers la jeune femme sans attendre de réponse de sa part, je lui tends mon arme.

" Tu as besoin de repos. Moi, je reste ici. "

Demain, je ne compte pas passer la journée avec elle. S'il ne lui prend pas de quitter les lieux sans prévenir, je lui demanderai de me donner des nouvelles demain soir. Pour l'heure, elle devrait se reposer. Moi, je vais rester sur ce canapé toute la nuit, le fusil dans les mains, à peut-être veiller une mort prochaine.
Revenir en haut Aller en bas
Kalynda T. Ealy

Kalynda T. Ealy

-He's the reason No more, No less.-

Messages : 278
Date d'inscription : 20/04/2013
Avatar : Ciara
Âge du personnage : 29
Taille : 1,77 m
Activité(s) : Grande sportive et danseuse de hip hop, sans boulot fixe actuellement.

Réputation : 140 pts
Importance : 0 pts
Santé : 90%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyDim 6 Avr - 22:10

Kalynda ne répondit rien sur le moment. Non pas parce qu'elle se désintéressais des aveux de son interlocuteur, loin de là ; Mais elle avait peu imaginé qu'il se confierait de la sorte, à tel point qu'elle en resta sans voix pendant un moment. Merde, lui aussi semblait avoir vécu dans la merde toute sa vie, et lui aussi avait perdu son frère. Ça avait pas l'air d'avoir la même incidence sur sa vie que le décès du frère de Kalynda, mais ça la toucha particulièrement. Et un truc la fit tilter en particulier. Le nom du connard qui voulait sa peau et qui était sûrement à l'origine du carnage de cette nuit ne lui était pas inconnu. Bozzy, Bozzy... Avec un nom d'merde comme ça, on passe pas inaperçu. Malheureusement, pas moyen de le remettre. Elle fronça donc un peu les sourcils à l'évocation de ce nom, comme si se souvenir lui demandait un effort surhumain. Bon, de toutes façons elle allait pas jouer les detectives, enfin pas ce soir, c'en était assez pour l'instant. Elle laissa le beau Melvin terminer de raconter ses déboires tandis qu'elle était toujours assise sur le canapé.

Physiquement, elle en pouvait plus, totalement épuisée. Les coups, les souvenirs qui lui faisaient l'effet d'une grosse claque dans la gueule, les efforts inconsidérables  qu'elle faisait pour ne pas se recroqueviller et se mettre à chialer comme une gamine en attendant que le mal tourne. Tout ça l'avait mis complètement à terre. Elle était forte, mais pas wonderwoman, et encore moins esthétiquement vu la dégaine qu'elle se trimballait depuis qu'elle était entrée chez Melvin. Mais elle s'en tapait royalement, les cuissardes et autres pantalons moule-boule étaient loin d'être sa préoccupation première. Bref, elle leva les yeux et attrapa le Beretta qui lui était tendu, un peu hésitante. De toutes façons, il avait raison, il allait falloir se montrer à la hauteur du merdier dans lequel ils étaient fourrés. Et surtout, elle allait devoir lui faire confiance, entièrement, ce qui n'allait pas être une mince affaire. Remarque, quel intérêt il aurait à lui filer un flingue chargé si c'était un mec dont elle devait se méfier ? Ça semblait plausible sur le coup mais elle savait qu'elle ne dormirait que très mal pendant les heures qui allaient suivre, tant l'incertitude lui tordait le bide et les neurones.

Rapidement, il lui suggéra d'aller se reposer. Elle se leva et retira sa doudoune pour la poser sur le dossier de la première chaise qu'elle croisa sur le chemin de la chambre, et engouffra machinalement le flingue dans la ceinture élastique de son jogging. La belle passa ses deux mains sur son visage avant de remonter sa cascade de boucles ébènes en un chignon cette fois plus discipliné, avant d'se tourner une dernière fois vers Melvin qui semblait prêt à attendre des heures sans bouger, comme un chasseur qui attend patiemment sa proie. Elle le regarda un instant, la main appuyée contre la porte, songeuse. Elle qui croyait en Dieu savait que s'il avait été mis sur son chemin ce soir là, ce n'était pas un hasard. Rien n'est hasard, tout n'est que destin, et elle allait découvrir au fur et à mesure l'importance de cette rencontre.

Kalynda : "Je... J'suppose que tu vas pas dormir mais... Repose toi un peu. Tant qu'on peut encore le faire..." finit-elle d'une voix beaucoup moins poussée, faible, douce. D'ailleurs, elle esquissa un sourire presque invisible à son hôte du jour mais se tourna aussitôt sans attendre sa réponse pour pénétrer dans la chambre qu'elle laissa légèrement entrouverte.

La grande brune d'un mètre soixante-dix-sept marcha doucement vers le pieu qui était planté au milieu de la pièce froide et silencieuse. Elle souleva son tee-shirt et attrapa le flingue qui lui avait été donné quelques minutes plus tôt pour le poser sur la table de chevet. Tout en lâchant un soupire interminable, Kalynda jeta un oeil derrière son épaule pour s'assurer qu'elle était bien seule et retira le haut qui surplombait son corps meurtri. Elle le laissa au bord du lit et s'étira tout en se rendant près de la fenêtre. Le store était à moitié fermé, seules quelques lueurs de lampadaires jaunâtre venaient se poser sur sa poitrine à moitié dénudée, simplement habillée d'un soutien-gorge en dentelle noire. Et elle resta plantée devant cette fenêtre durant de longues minutes, le regard perdu et fixe sur la cime d'un arbre qui dansait au rythme du vent et de la pluie.

Bozzy... Où est-ce que j'ai entendu ou vu ce nom...

Un truc attira son attention et l'extirpa de ses pensées : un mouvement, une femme qui venait de bouger la tête et qui était visiblement là depuis tout à l'heure à observer dans la direction de Kalynda. Tellement immobile qu'elle semblait incrustée dans le paysage, et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle ne l'avait pas remarqué tout de suite. Surprise, elle eut un mouvement de recul et posa machinalement sa main sur sa poitrine, cachant pudiquement les parties de son corps découvertes. Elle ne fit cependant pas de bruit pour ne pas alerter Melvin, d'autant qu'en s'approchant, elle ne vit personne. Plus rien. Est-ce qu'elle avait rêvé? Halluciné? Était-elle fatiguée à ce point ? Non, elle était sûre qu'une femme l'observait depuis tout à l'heure. Mais impossible de mettre une description sur ce qui ressemblait plus à une ombre à cette distance. Un frisson dévala sa colonne vertébrale, elle secoua la tête de gauche à droite avant de fermer complètement le store. Kalynda se frotta les yeux un instant avant de retirer ses chaussures et de se glisser dans les draps glacés de ce king size bed. Et malgré un esprit perturbé par tant de questions, la jeune femme ne mis pas de temps à s'endormir.


.    .     .



Une nuit agitée, un sommeil peu réparateur puisque réveillée toutes les heures par des bruits qu'elle entendait ou imaginait, des cauchemars en chaine sans compter la pluie battante qui fracassait la vitre de la fenêtre et qui ne faisait qu'ajouter à l'angoisse de la situation. Elle ouvrit grand les yeux une dernière fois et décida de se lever. Elle redressa tout d'abord simplement son buste et jeta un œil à la pièce toujours silencieuse. La pluie ne s'était pas arrêtée, mais le jour s'était levé au vu des rayons lumineux qui traversaient les stores. Non, tout ceci n'avait rien d'un rêve, tout ce dont elle se souvenait petit à petit s'était vraiment passé la veille. La belle s'humecta les lèvres toujours sèches et effectivement, la douleur qui se réveilla petit à petit la ramena assez vite à la réalité. Doucement, elle posa sa main sur sa mâchoire et la massa un peu, avant de finalement se lever. Ouvrir à moitié le store est le premier réflexe qu'elle eut, pour constater que la seule lumière qui leur était offerte était celle qui arrivait à se frayer un chemin entre les nuages noirs qui ornaient le ciel inquiétant. Elle attrapa son tee-shirt et l'enfila. Merde, et Melvin ? Son regard bifurqua sur le flingue qui n'avait pas bougé, puis elle se rendit dans le salon où elle ne trouva personne. Le seul repère qu'elle avait pour le moment, c'était l'heure que son téléphone lui donnait après avoir fouillé dans sa poche : 08:02.


Okay Kaly, soit tu lui fais confiance, soit tu te barres et tu fais tout pour qu'on te retrouve pas...

Ouais, nan. Même si l'idée lui avait traversé l'esprit, elle pouvait pas. Après tout il avait fait beaucoup pour elle, il lui avait quand même probablement sauvé la vie et l'avait très certainement empêché de faire une connerie en allant récupérer ses affaires si tardivement. Nan. Si elle avait  une qualité cachée derrière son caractère de merde et ses défauts apparents, c'était bien sa loyauté. Sans se poser de questions, elle s'habilla avec ses anciennes fringues, se chaussa et n'oublia bien sûr pas de prendre le flingue qu'il lui avait prêté. Elle le rangea dans sa ceinture après avoir activité la sécurité et réajusta correctement sa doudoune par dessus. Kalynda était sur le pas de la porte, prête à sortir, et failli oublier le plus important. Du coup elle fit demi tour et retourna dans la chambre ou elle prit un stylo et arracha un bout de journal qui trainait. Elle écrivit son numéro de téléphone et coinça le papier sous un bouquin de sorte à ce qu'il soit vu. Bon... Il fallait qu'elle voit Calvin et qu'elle retourne chez elle. C'était beaucoup moins risqué à cette heure de la journée, en plus de son gun, et de toutes façons, elle n'avait plus le choix. La belle sortit de l'appart' et fit claquer la porte derrière elle, capuche sur la tête, prête à affronter la froideur mortelle de la rue.
Revenir en haut Aller en bas
Melvin Nikita

Melvin Nikita

• The Bad. The Evil. Together.

Messages : 5009
Date d'inscription : 19/08/2010
Avatar : Young Buck
Âge du personnage : 36
Taille : 1,91m
Activité(s) : Gangster à temps plein ; Barman au Black Street Bar ; Propriétaire du centre de tir.

Réputation : 2469 pts
Importance : 100 pts
Santé : 85%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyMer 9 Avr - 19:48

Quelque-peu hésitante, Kalynda prend finalement l'arme avant de se lever et de poser son manteau en s'éloignant. Du coin de l'oeil, je remarque que la jeune femme s'arrête. Pour autant, je ne tourne pas la tête, tenant précieusement mon fusil, prêt à tirer si quelqu'un fait brutalement irruption, par une fenêtre ou par la porte. Mais Kaly me force à la regarder lorsqu'elle prend la parole. D'une voix douce, elle me suggère de me reposer tant qu'il en est encore temps. Non. J'aurais justement tout le temps de me reposer lorsque je ne serais plus de ce monde. Pour moi, l'heure n'est pas au repos. Je dois rester vigilant pour protéger ma vie, mais aussi la sienne...

Pourtant, bien contre ma volonté, je ne parviens à luter toute la nuit. Assis sur le canapé sans bouger d'un iota n'aide pas à garder l'esprit clair. Ma tête tombe en avant, mes mains tenant toujours le fusil. Tout aussitôt, je me reprends, mais cela ne dure qu'un temps. La volonté de Morphée semble plus forte que ma capacité à rester éveillé après une soirée aussi agitée. Néanmoins, je ne dors que d'un œil, car le moindre bruit suffit pour me réveiller. Lorsque je m'assoupis, mon Benelli tombe sur mon épaule droite. Passer l'arme à gauche n'est pas mon objectif et je m'en voudrais terriblement qu'il arrive quelque chose à la femme que j'ai recueilli ce soir, à cause de ma fatigue. Alors, inconsciemment, je me force à ouvrir l'oeil au moins quelques secondes. Autant dire que cette nuit de sommeil ne sera pas très réparatrice.

***

J'ouvre les yeux, le soleil se lève à peine. Il doit être environ six heures-et-demi du matin. La nuit m'a parue terriblement longue, comme si le temps s'était arrêté. J'ai dû me réveiller près de dix fois, soit à cause d'un bruit, soit parce que mon subconscient me l'obligeait. Alors voir les premiers rayons du soleil percer les stores me fait plaisir. Un nouveau jour se lève, serais-je toujours là lorsqu'il tombera ?

À cette pensée, je me rendors, main droite sur l'arme et main gauche dans le vide, le bras sur le genou. Je me réveille une fois pour toute environ une heure plus tard, crevant la dalle. Prenant mon arme avec moi, je quitte le salon pour la cuisine, me préparant quelque chose de chaud à manger et à boire. Je petit-déjeune seul, comme toujours depuis que je ne vis plus avec Shaïka. Et je pense à mon fils, comme chaque jour, espérant qu'il vit bien à Los Angeles, ma ville natale...

Rassasié, je me dirige vers les chiottes où je reste pendant un moment, posant le fusil contre le mur. J'ai tellement pris mon temps qu'en sortant, la porte de la chambre est ouverte et cette dernière est vide. Plutôt que d'appeler, je me déplace silencieusement, arme en évidence. Mais il n'y a plus personne, elle est partie. J'entre alors dans la chambre et vois un mot sur lequel est inscrit un numéro de téléphone. Je m'empare donc de ce bout de journal et le garde dans la main, constatant par ailleurs qu'elle n'a pas laissé le Beretta 92FS que je lui ai prêté la veille. Bien, elle aura de quoi se défendre. 

Quant-à moi, je vais devoir acheter une nouvelle arme de poing, n'en ayant d'autre pour le moment. Grossière erreur de ma part, d'ailleurs, mais les armureries de la ville ne sont pas très généreuses en ce moment. Peu importe, j'irai faire un tour au Pistols 7 tout à l'heure, peut-être qu'ils auront plus de stock qu'avant. 
Je me prépare donc, prenant une douche et m'habillant de vêtements propres. Mais je ne peux quitter les lieux maintenant à cause de ma porte d'entrée. Celle-ci ne ferme plus, Konroe l'ayant défoncé. Il va donc falloir que je m'occupe de ça dès maintenant et pour ça, le propriétaire devra faire les démarches lui-même. 

Alors, avant de partir, je range les armes sorties hier, prenant au passage mon Skorpion VZ61. Je garde également mon Benelli M4. Puis verrouille la chambre de Kunta. Le temps que je parte faire les démarches nécessaires, je cache mon fusil à l'avant de ma Cadillac et passe chez Konroe, le réveillant. Il accepte de garder un oeil sur le pavillon le temps que je m'absente.

Plus tard dans la matinée, je reviens sans encombre et fort heureusement, aucune infraction n'a été commise durant mon absence. La porte moustiquaire est toujours fermée et la porte d'entrée est restée entre-ouverte. Après quelques négociations avec l'agence immobilière et le propriétaire, celui-ci a fait le nécessaire pour que la porte soit changé. Quant-au reste des dégâts, je vais devoir vivre avec quelques jours, car ils veulent bien se bouger rapidement le cul pour la porte, mais les fenêtres attendront un peu... Quelle bande d'incapables. L'idée que tout soit réparée en une après-midi dans le centre-ville m'effleure l'esprit. Mais ici, on doit attendre.

Je reste alors chez moi jusqu'à ce que les mecs arrivent avec la nouvelle porte et pour la poser. Ma présence est de mise, ne serait-ce que pour les surveiller. Ces connards sont des pauvres gars comme les autres et je ne voudrais pas être volé. J'attends alors le temps qu'il faut. Bizarrement, ils mettent du temps. Moins d'une heure plus tard, la nouvelle porte d'entrée est installée et ferme à clé. Je quitte alors les lieux une fois que tout le monde se soit barré, Skorpion dans les mains le temps de monter en bagnole. J'ignore encore ce que je vais faire de la journée, mais trainer dans les rues n'est certainement pas une bonne idée. Je compte alors acheter un nouveau flingue et j'irais certainement au centre de tir en espérant que Konroe m'appelle pour m'en apprendre plus sur cette sombre histoire.

Terminé.
Revenir en haut Aller en bas
Kalynda T. Ealy

Kalynda T. Ealy

-He's the reason No more, No less.-

Messages : 278
Date d'inscription : 20/04/2013
Avatar : Ciara
Âge du personnage : 29
Taille : 1,77 m
Activité(s) : Grande sportive et danseuse de hip hop, sans boulot fixe actuellement.

Réputation : 140 pts
Importance : 0 pts
Santé : 90%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyLun 21 Avr - 20:35

Capuche sur la tête, la grande brune marchait d'un pas vif sur le béton froid. Il pleuvait des cordes, le ciel était noir de nuages et le vent s'était levé. Son épaule gauche supportait le poids de son gros sac de sport plein d'affaires personnelles. Plus particulièrement les affaires dont elle ne voulait pas se séparer, et qu'il était impossible pour elle de laisser à l'abandon dans son petit studio. Il était presque midi quand la métisse avait fini d'emballer le nécessaire, l'estomac constamment contracté à cause de la peur. Et comme prévu, elle avait réussi à récupérer l'héritage que son frère lui avait laissé et auquel elle tenait beaucoup : un magnifique Desert Eagle et quelques photos, en plus d'une poignée de fringues. Le reste, elle s'en tapait royalement. Il fallait dire que son esprit était loin des préoccupations de toutes les pouffiasses de son âge : En terme de maquillage et de fringues branchées, il allait sûrement falloir qu'elle investisse une fois qu'elle aurait gagné un peu de thunes, mais pas tout de suite. Elle estimait que ce qu'elle possédait était pour le moment bien assez. Et puis, de toutes façons, elle n'avait pas à plaire, du moins pas pour le moment.

Kalynda jeta un œil derrière son épaule avant de prendre un virage. Toujours méfiante, ses yeux étaient plissés, à la recherche de la moindre tête connue ou suspecte qui l'aurait suivie. Visiblement seule, la belle ne tarda pas à franchir le portail qui la séparait d'un de ses bons potes. Elle réajusta sa capuche et leva les yeux vers l'immensité de la tour qui lui faisait face, se prenant par la même occasion une rafale de gouttes sur la gueule. Sans attendre, et non sans jeter un dernier regard vers la rue peuplée de gens affolés par le temps, elle pénétra dans l'immeuble et s'engouffra dans l’ascenseur. Et ce n'est qu'après avoir appuyé sur le bouton qu'elle relâcha un peu de pression en appuyant son dos sur le miroir mural qui se trouvait derrière elle.

Ouf, un peu de silence, et au sec... Elle laissa échapper un lourd soupire en faisant tomber sa capuche sur ses épaules. L’ascenseur était silencieux, seules quelques profondes inspirations de la danseuse venaient briser ce silence inébranlable. Et puis... Et puis elle se mit à y penser. A lui. Ce mec, qu'elle connaissait à peine et qui lui avait pourtant sauvé la vie. Qui était-il vraiment? Est-ce qu'ils allaient se revoir? Prendrait-il la peine de la rappeler, ne serait-ce que pour lui donner signe de vie, ou bien est-ce qu'ils ne se recroiseraient plus jamais? Toujours autant de questions qui tournaient dans sa tête depuis des heures mais qui ne trouvaient que peu de réponses. Elle avait l'impression que ces quelques secondes d'attente dans l’ascenseur duraient une éternité, et quoi qu'elle fasse ses pensées finissaient toujours par se tourner vers Melvin. Quelque chose... Un truc qu'elle pouvait pas expliquer, un truc qui l'intriguait, quelque chose de... DING. Arrivée. Kalynda secoua un peu la tête, extirpée de ses souvenirs par l'alarme de l’ascenseur qui lui indiquait le 12ème étage. Elle se redressa assez rapidement et passa sa main dans ses longs cheveux, histoire d'être un minimum présentable, et se mit en marche dans le couloir direction l'appartement. Les murs étaient tapissés d'un gris taupe, le sol quant à lui semblait avoir résisté à toutes les guerres tant il était abimé. Bon, de toutes façons elle s'en tapait, c'était pas l'or ni le marbre qui l'intéressait.

Elle arriva assez vite devant la porte de Ray. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, ça faisait un petit moment qu'elle ne l'avait pas vu. Un peu tremblante, elle hésita une seconde avant de frapper deux coups à la porte. Et c'est de manière presque instantanée que le grand black de trente-cinq ans vint lui ouvrir. Pour le décrire, c'était l'genre 1m95, 105 kilos, du muscle et un peu de gras, un black dont la carrure imposait la crainte autant que la gentillesse et les valeurs imposaient le respect.


Ray : " Ohhh ohhh... Kaly, bébé Kaly, t'as changé un truc de ouf ma soeur!"

Kalynda : "Tu rigoles, tu t'es regardé, t'as des cheveux blancs et un p'tit ventre, faut arrêter la bière Ray!" - Kalynda se mit à rire de bon coeur, heureuse de revoir un très bon ami à elle, qui était aussi et surtout le meilleur pote de son frère crevé. Elle le prit dans ses bras une seconde avant de rentrer après qu'il l'ait invité, posant lourdement son sac à terre.-

Ray : "Un temps d'chien dehors... T'as faim? Tu veux boire un truc? Bon c'est pas super grand mais tu peux crécher ici autant qu'tu veux ma soeur. J'te laisse mon lit j'vais prendre le canapé, bon ça va être moins pratique pour pécho mais bon..."

Kalynda : "Dis pas ça, j'me sens déjà assez mal de venir squatter..."

Ray : "Arrête tes conneries, là t'es chez toi. J'capte même pas pourquoi t'es pas venue plus tôt. T'as des blèmes?" Le mec plissa les yeux et scruta le visage un peu enflé de Kaly

Kalynda :
"J't'expliquerais... Mais là j'ai juste envie de prendre une douche et de me poser un peu, j'suis... J'suis morte."

Ray : "Ok Kaly... Tu connais la maison, fais comme chez toi."

Le mec chercha pas à en savoir plus pour l'instant. La brune regarda ce grand nounours un instant avant d'retirer ses chaussures et d'emmener son sac dans la chambre. Elle le posa sur le lit, déballa ses affaires et rangea le flingue de son frère dans le tiroir de la commode, avant d'poser celui de Melvin sur celle-ci. Ni une ni deux, elle se déshabilla pour se diriger vers la salle de bain où elle prit une douche rapide mais extrêmement apaisante. Tout ça la fit un peu grimacer, car il fallait pas oublier qu'elle avait encore très mal à certaines parties de son corps. Elle en profita pour se laver les cheveux, appréciant chaque goutte chaude qui dévalait son corps fragilisé.
Ce n'est qu'après la douche et un habillage des plus simple -débardeur et short- qu'elle s'allongea un peu dans le lit, pensive, avant de progressivement s'endormir.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Vibreur. Sonnerie. Vibreur. Silence. Elle se frotta les yeux et bailla un peu, complètement dans le gaz. Elle avait pas encore réalisé que c'était son téléphone qui l'avait réveillé. Elle se redressa un peu, progressivement, et scruta tout autour d'elle, avant d'avoir pour réflexe de regarder l'heure sur le réveil de Ray. Il était 17:42. Elle avait passé l'après midi à dormir, sûrement parce qu'elle en avait besoin.

Putain... Merde... Il est six heures j'ai rien foutu...

Suite à la sonnerie de rappel de son téléphone, Kalynda l'attrapa du bout des doigts en plongeant son buste sur le lit, et lit le texto. Elle resta plantée la devant les mots simples de Melvin, puis reposa encore une fois son attention sur l'heure. Fallait qu'elle joue les femmes civilisées au moins une fois dans sa vie, et ce soir c'était l'occasion ou jamais. L'occasion ou jamais de remercier l'inconnu du centre de tirs. Elle se leva donc sans répondre au texto, et se mit à appeler Ray. Pas d'réponse, il était sûrement sorti. Le mot qu'elle trouva sur la table de la cuisine le confirma. Bref, elle fit marche arrière direction la chambre et fouilla dans ses affaires pour y trouver des trucs propres et un peu habillés, pas trop vu qu'elle avait pas de quoi se la jouer, mais juste un petit plus, histoire de pas passer pour une clodo auprès de son sauveur.

Et après quelques arrangements, le résultat était soft, mais sympa. La belle avait attaché ses cheveux en une queue de cheval et avait opté pour un tee-shirt large contrastant avec leggings en similicuir noir et des escarpins couleur chair. Et un peu de mascara sur ses yeux, pas plus. Un truc simple qui donnait bien, mais qui ne le tromperait pas sur ses intentions. Bah ouais, hors de question de passer pour une pétasse en chaleur alors que tout c'qu'elle voulait c'était le remercier d'une manière assez conventionnelle. Ni une ni deux, elle pensa à garder le flingue sur elle, sous son tee-shirt, et fourra une poignée de pièces dans la poche de la veste noire qu'elle enfila. Elle attrapa ses clés, son téléphone, et sortit de l'appartement après avoir laissé un mot à Ray, heureuse de voir que la pluie avait cessé.

Spoiler:

Elle arrivait dans les coups de 19:00 près de chez Melvin, une bouteille de vin à la main. Bouteille qu'elle avait acheté à l'épicerie près de chez Ray, mais dont elle connaissait absolument pas le gout. Elle avait voulu jouer le jeu, mais n'y connaissait absolument rien en boissons, surtout pas en ces trucs raffinés que font les gens raffinés entre eux. Mais bon, ne dit-on pas que c'est l'intention qui compte ? De toutes façons, que ça lui plaise ou non n'était pas le problème. Elle, elle aurait fait sa part, l'aurait remercié, serait resté en phase avec sa conscience, peu importe qu'il le prenne bien ou mal, qu'ils se revoient ou non. La presque trentenaire était surtout obnubilée par les souvenirs de son frère et par ce Marco et cette bande de latinos de merde qui était prête à tout pour la voir souffrir.

Quelques minutes de marche lui suffirent pour arriver devant sa porte et frapper deux coups comme à son habitude. Un peu tremblante, peu rassurée par l'environnement hostile qui les avait presque tués tous les deux. Elle s'éclaircit la gorge tout en scrutant les alentours, le décors s'assombrissait au fil des minutes.

Kalynda : "Melvin, c'est Kalynda..."
Revenir en haut Aller en bas
Melvin Nikita

Melvin Nikita

• The Bad. The Evil. Together.

Messages : 5009
Date d'inscription : 19/08/2010
Avatar : Young Buck
Âge du personnage : 36
Taille : 1,91m
Activité(s) : Gangster à temps plein ; Barman au Black Street Bar ; Propriétaire du centre de tir.

Réputation : 2469 pts
Importance : 100 pts
Santé : 85%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyDim 27 Avr - 16:18

771-961-4827 - 04/16/16 at 05:40PM
Kalynda, are you alright ? Melvin.

Six heures moins vingt, je viens de rentrer chez moi et ne constate rien d'étrange dans mon pavillon. N'ayant eu aucune nouvelle de la part de Kalynda depuis son départ ce matin, je n'hésite pas longtemps à lui envoyer un message. Lorsque que Konroe est arrivé au centre de tir à quatre heures-et-demi, il est tout de suite monté dans mon bureau avec des nouvelles peu réjouissantes. Ma tête est belle et bien mise à prix et tous mes proches sont en danger. Comme je m'en doutais, Earl « Blade » Bozzy est le responsable. Il veut définitivement ma mort et pour cela, il a promis une somme d'argent juteuse à celui qui parviendrait au but, ayant d'abord fait appel aux gangs de la ville, tant à Thirdbury qu'à Vallcenson. Évidemment, les plus petits poissons sont les plus motivés. Mais je ne dois sous-estimer personne, ne faire confiance à quiconque et avoir l’œil sur tout et tout le monde. Je ne compte pas me planquer, non, mais mettre un terme à ces conneries sans jouer avec la mort. Bozzy est un businessman respecté dans le monde du crime, véritable baron de la drogue, c'est aussi et surtout un ennemi redoutable. En effet, il n'hésiterait pas à tuer frère, père et mère s'ils se mettaient en travers de son chemin. Tout le monde le sait, il parvient toujours à ses fins et surtout celles des autres. Mais cette fois mon gros, ça va changer, alors profite-bien de tes richesses et privilèges le temps qu'il te reste. Je ne dormirais plus tant que je ne t'aurais pas envoyé six pieds sous terre...

Désormais, le jeu tourne entre lui et moi. Mais je dois être une cible mouvante, difficile à atteindre. Rester trop longtemps au même endroit n'est pas une bonne stratégie. Je dois devenir un fantôme, être là et disparaître avant qu'il ne soit trop tard. Maintenant, la mort peut frapper à chaque instant. Je peux subir une attaque n'importe où, n'importe quand. Mais ils me chercheront surtout là où je suis souvent : au boulot et chez moi. Konroe m'a donné les clés d'un de ses garages dans lequel ma Cadillac et ma Triumph reposeront. J'utilise beaucoup ces véhicules, je ne peux me permettre de les laisser à la vue de tous ou de les utiliser pour l'instant. Ils doivent disparaître. Ainsi, mes ravisseurs ne sauront jamais si je me trouve chez moi ou non. Cela ne les empêchera peut-être pas d'agir, mais au moins mes véhicules seront en sécurité.

Konroe doit passer dans quelques minutes pour m'aider, en attendant je passe un coup de fil à mon patron afin de prendre congés du Black Street Bar. Je ne peux pas rester derrière un comptoir plusieurs heures d'affilée en sachant que tout le monde peut me tirer une balle dans la tête d'une seconde à l'autre. Normalement, je travaille dans deux jours, mais afin d'être sûr qu'il me donne mes congés, j'invente que je dois retourner à Los Angeles auprès de mon fils malade, à l'hôpital. Bien que mon patron soit peiné pour moi, il m'annonce qu'il ne pourra se passer de mes services dans deux jours. En effet, une grosse soirée basket s'annonce, le bar sera blindé de monde et d'ici-là, il ne peut trouver un autre barman pour me remplacer. Je râle, disant que mon fils a besoin de moi, qu'il va se faire opérer dans trois jours, mais cet enfoiré n'en démord pas. Au final, je ne peux refuser. Je raccroche, légèrement agacé, mais au moins il me donnera ce que je veux après cette soirée de travail.


Konroe : yo frère, ouvre la porte !

Merde, je n'avais même pas entendu que l'on frappait à ma porte. J'ouvre, arme à la main et regarde un instant par dessus les épaules de mon pote avant qu'il rentre. Je referme et me tourne vers lui.

" Personne ne t'a suivis ? "
Konroe : j'crois pas, frère. Je me demande s'ils me tueraient...
" N'exclue jamais cette hypothèse. Bon, tu prends la bécane et moi la Cadillac, OK ? "
Konroe : sans problème mec. On se séparera au bout de la rue.
" Ouais, garde toujours un œil autour de toi. "
Konroe : et pas qu'un oeil, ouais.
(Je ris un peu avant de reprendre) " Tu sais ce que tu dois faire si on te suit. "
Konroe : ça fait plaisir que tu t'inquiètes pour moi, frère, mais on ne m'a pas si facilement moi non plus. Rit-il, légèrement taquin.
" T'as ce qu'il faut ? "
Konroe : G-Bonx m'a passé ça.

Il prend son sac à dos et sort des vêtements. Un sweat à capuche bleu marine et un baggy noir, neutre. Tout cela en deux exemplaires. Je hoche positivement la tête et lui demande de me passer ceux à ma taille. Je pars dans la salle de bain pour me changer et reviens. Konroe est également prêt, habillé de la même façon. Je chausse mes Timberland beiges et vérifie qu'il en porte aussi. Tout est pareil, à part la taille et la tronche. Mais pour cette dernière, ils ne verront rien.

Konroe : on se ressemblerait presque, ah ah !

Je souris à peine et lui passe mon casque, qu'il enfile.

Konroe : prêt.

Bien. Nous sortons en même temps. Capuche sur la tête, je regarde le sol jusqu'à monter dans ma bagnole pendant que Konroe sort la bécane. Je n'attends pas et démarre. Il me rejoint très vite au bout de la rue, je lui fais signe de tête et nous nous séparons, l'un allant à gauche, l'autre à droite. Le but du jeu n'est autre que de leurrer d'éventuels poursuivants et de voir si nous sommes suivis. Si oui, nous devrons tenter de perdre nos assaillants rapidement. Konroe aura plus de facilités au guidon de ma Triumph, moi j'ai intérêt à gérer en tournant partout et en accélérant au bon moment, sachant que ma Cadillac n'est pas un bolide de course, loin de là.

Au bout de quelques minutes, ayant l'impression que l'on me suit, je mets mon plan à exécution pour me débarrasser au plus vite. D'abord, je teste en tournant par-ci, par-là, gardant un oeil sur les rétroviseurs. En effet, on me suit. Maintenant certain de cela, je tourne une fois à droite, puis à gauche et accélère avant de tourner encore, à droite. Je passe immédiatement dans une ruelle dans laquelle j'écrase le champignon, renversant poubelles et autres détritus. Je ressors sans personne derrière moi et me remet immédiatement en route.
J'arrive aux garages sans encombre, ni personne derrière moi. Konroe étant déjà là, il m'ouvre la porte et j'entre sans attendre. Il referme et je descends de ma bagnole.


Konroe : alors ?
" On m'a suivis tout à l'heure, mais je m'en suis débarrassé assez vite. "
Konroe : moi aussi au départ, on me suivait mais ils ont abandonné assez vite... bizarre.
" Mmmh... bref, on se casse. "

***

Konroe m'a déposé dans un parking couvert, à quelques rues de chez moi. J'avance, les mains dans les poches du sweat, capuche sur la tête, celle-ci à moitié baissée. Ma main droite empoigne la cross de mon Glock 19, prêt à dégainer d'un instant à l'autre. Je suis à l'affût du moindre bruit, me méfie de chaque voiture qui passe et des individus que je croise ; prêt à refroidir quiconque. Mais heureusement, j'arrive dans ma rue sans problème. Au loin, je remarque quelqu'un devant ma porte et plus j'avance, plus je reconnais une silhouette féminine. Tout en avançant, j'observe la rue et les personnes s'y trouvant. Le soleil se couche, deux voitures passent mais aucune ne s'arrête, un groupe d'Afros me remarquent et me saluent, ne tentant rien d'étrange. Ils pourraient me descendre en traitre, mais non. J'arrive sur le perron, entier et vivant, derrière la jeune femme que je reconnais. Elle ne m'a pas renvoyé de message tout à l'heure, mais cette réponse me convient amplement. Je me racle la gorge afin qu'elle se retourne et décroche un léger sourire en la frôlant pour ouvrir la porte. Ma main gauche dans son dos, je la pousse à entrer avant moi et referme derrière nous.


" Ne restons pas derrière la porte. "

Je la regarde discrètement de haut en bas, remarquant le contraste intéressant de ce qu'elle porte tout en lui faisant signe d'aller vers le salon. J'ignore pourquoi, mais elle a apporté une bouteille de vin. Je préfère le whisky, mais ça me changera un peu. Drôle d'initiative, cependant...

Autre chose me tape à l’œil, l'état de son visage. Hier soir, elle a morflé, mais aujourd'hui elle a meilleure mine. Le maquillage en est forcément pour quelque chose et tant mieux, même si on peut toujours remarquer quelques marques au coin d'un œil et de ses lèvres. Elle semble légèrement gênée et je dois dire que je ne comptais pas rester ici ce soir. Trop risqué après ce que j'ai appris aujourd'hui. Elle se met également en danger en restant avec moi, mais au fond elle aussi a quelqu'un a ses trousses... et je n'ai pas oublié le message reçu hier. Celui qui veut sa peau veut également la mienne. Le fameux Marco voudrait-il se faire un nom auprès de Bozzy ? L'envie de proposer à Kalynda de partir me démange, mais je préfère la laisser parler.
Revenir en haut Aller en bas
Kalynda T. Ealy

Kalynda T. Ealy

-He's the reason No more, No less.-

Messages : 278
Date d'inscription : 20/04/2013
Avatar : Ciara
Âge du personnage : 29
Taille : 1,77 m
Activité(s) : Grande sportive et danseuse de hip hop, sans boulot fixe actuellement.

Réputation : 140 pts
Importance : 0 pts
Santé : 90%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyDim 27 Avr - 18:42

Un sursaut. Merde, l'arrivée de Melvin par derrière, elle avait pas appréhendé ça. Parce que là, elle se trouvait encore plus ridicule que ce qu'elle aurait du être avec sa bouteille à la main et ses fringues légèrement branchées. Encore plus quand elle se retourna tout en rentrant dans l'appart, accompagnée par Melvin, pour remarquer qu'il était sappé, lui, de la manière la plus sobre qu'on puisse imaginer. Du coup, la presque trentenaire jeta un coup d’œil rapide dans la pièce principale qui avait visiblement été dépouillée du surplus de bordel dû à la fusillade. Ses yeux balayant la pièce, elle se racla la gorge une fois de plus avant de poser son regard sur celui qui s'avisait à refermer la porte derrière eux.

Kalynda :
"Euh... Ouais ok, la j'réalise que c'était une connerie, dans les films la bouteille de vin fait toujours effet..." Elle ricana un peu, s'essayant à l'auto-dérision histoire de paraître moins conne. Elle fit un tour sur elle même comme pour trouver un endroit ou poser l'objet de la bêtise, puis reporta inévitablement son attention sur le grand black qui lui faisait face.

Kalynda : "Non, enfin. C'était surtout pour te remercier, j'ai fait c'que j'ai pu avec les quelques dollars qu'il me reste, c'est la moindre des choses. J'me doutais bien qu'avec l'ambiance on allait pas la partager sur un balcon avec un dîner aux chandelles. De toutes façons c'est pas mon intention."

Elle semblait drôlement se justifier, mais paraissait d'un coup assez sèche. Fallait dire que sa réaction l'avait quelque peu refroidie et ce en quelques secondes seulement. Mais de toutes façons, fallait pas qu'elle s'attarde sur ça. Elle avait eu le geste qu'il fallait et restait en phase avec ses valeurs, c'est tout ce qu'elle devait faire et attendre de ce mec. Elle attendait plus rien de personne à vrai dire. Ni une ni deux, la belle posa la bouteille sur une des tables disposées à l'entrée du salon. Elle tapota un peu le petit sac à dos noir qu'elle portait sur le dos et inspira profondément, les yeux rivés sur la fenêtre principale du salon. La nuit tombait à folle allure, et cette ambiance lui rappela assez vite la nuit d'avant qui avait presque eu raison d'eux. Ses doigts se crispèrent un instant sur son legging, elle voyait bien qu'un truc tournait pas rond et allait sûrement pas tarder à savoir quoi. La froideur de la pièce et le silence de Melvin la forcèrent à reprendre la parole, encore une fois, en se tournant maintenant pour lui faire face en prenant appui sur cette même petite table. Son regard se perdit une seconde dans les yeux de son interlocuteur, avant de s'attarder plus longuement sur son corps, sa tenue, son silence, et la tension qui était devenue palpable.

Kalynda : "T'as appris un truc... ? Qu'est-ce qui se passe, un truc de neuf ? Il... Il s'est passé un truc pendant que j'étais pas là? C'est Marco?" bafouilla-t-elle.

Ses deux billes noires s'étaient illuminées d'inquiétude tant elle s'imaginait le pire. Marco était-il venu pendant son absence pour chercher la merde ou s'en prendre à Melvin? Et l'autre là, Bozzy? Putain, quelle merde...Elle qui avait pris le soin de s'apprêter un minimum ne pensa même plus une seule seconde à ce qu'elle portait, ni à cette fameuse bouteille de vin bon marché. Elle redressa son buste vers lui, en attente d'une réponse qui, selon sa nature, allait décider du déroulement de leur soirée.
Revenir en haut Aller en bas
Melvin Nikita

Melvin Nikita

• The Bad. The Evil. Together.

Messages : 5009
Date d'inscription : 19/08/2010
Avatar : Young Buck
Âge du personnage : 36
Taille : 1,91m
Activité(s) : Gangster à temps plein ; Barman au Black Street Bar ; Propriétaire du centre de tir.

Réputation : 2469 pts
Importance : 100 pts
Santé : 85%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyDim 27 Avr - 20:03

Sa réaction confirme qu'elle est gênée et me connaissant, je ne dois certainement pas la mettre à l'aise. N'ayant rien de particulier à lui dire, je garde le silence tout en la regardant d'un air impassible. Elle imaginait peut-être que j'exprimerais une certaine joie, soit de la revoir, soit par rapport à la bouteille de vin, au final il n'en est rien. Pourtant, je suis content de la savoir vivante et en forme ce soir, mais je préfère garder ce sentiment pour moi. Peut-être parce qu'on ne se connait pas, peut-être aussi par fierté. Cela ne m'empêche pas de rire à sa remarque. Malheureusement, nous ne sommes pas dans un film et savoir que la réalité peut cesser d'un instant à l'autre m'empêche moi-même de me mettre à l'aise. Je ne compte définitivement pas rester ici, à la base je suis revenu pour me changer et prendre ma bécane pour errer hors de la ville, le temps de trouver une solution et de réfléchir au calme, loin de ces quartiers, même si je n'ai nul part où dormir. De toute manière, je ne dormirai plus que d'un œil désormais.

Peu de temps après sa remarque, Kalynda reprend la parole et m'apprend la raison de sa visite mais aussi de la bouteille. Je me sens légèrement bête sur ce coup, puisque la notion de remerciement ne m'a pas jamais effleuré l'esprit. Cependant, je ne peux m'empêcher de sourire malgré le ton sec employé par la jeune femme. Pourquoi se justifie-t-elle si elle n'a aucun plan derrière la tête ? Sur le coup, j'ai bien envie de la taquiner mais encore une fois, je préfère me taire car j'ignore si elle le prendrait bien. Mais plus j'y pense, plus je me dis qu'elle aurait aimé dîner aux chandelle sur un balcon d'un restaurant chic, même si elle veut me faire croire le contraire. Ou alors, je me fais simplement des idées ? Une chose est sûre, elle est de plus en plus mal à l'aise face à mon silence. À tel point qu'elle pose la bouteille sur le meuble d'entrée et prend l'air grave. Son regard fixant le mien ne me trompe pas, elle est soudainement prise d'un stress perçant. Il serait peut-être temps que je dise quelque chose, ou elle risque de me faire une crise cardiaque. Mais elle me devance pour me poser une série de questions, plus rapides à chaque fois, au point qu'elle en bafouille. Je ne peux rester indifférent sachant que mon comportement est la source de cette angoisse soudaine. Instinctivement, je pose une main sur son épaule et la regarde calmement.


"Hey... calme-toi, ça va. "

Enfin... ça va, dans le sens où en ce moment-même, il n'y a rien de particulier. " J'apprécie ta venue, et le vin aussi. Mais je crois qu'on ne devrait pas rester ici ce soir. Laisse-moi me changer, je reviens. "

Encore une fois, je ne lui laisse pas le choix même si rien ne l'empêchera de fuir en courant tant que je serais dans la chambre. Je lui fais signe de tête pour la rassurer en disparaissant dans le couloir. Une fois dans la chambre, j'enlève mes hauts et en prend d'autres, enfilant alors un t-shirt blanc et une veste brune. Je retire également le baggy pour le remplacer d'un jeans foncé puis me rechausse, plaçant le Glock dans mon dos. Puisque je vais désormais me déplacer en bécane, je ne peux me trimballer surarmé. Dans cette situation, j'opte plutôt pour un couteau à cran d'arrêt à ma cheville et un seul flingue à portée de mains.

Je retrouve Kalynda à l'entrée et lui souris légèrement, m'arrêtant devant le buffet pour y prendre la bouteille de vin. Pas un grand cru, pas un trop mauvais alcool non plus. Il fera largement l'affaire. Je lui rends la bouteille et pars un instant dans la cuisine. Il y a deux jours, j'avais préparé des sandwichs comme j'ai l'habitude de le faire si je ne veux pas me faire à bouffer un soir. Je m'en empare et prend deux gobelets avant de revenir avec auprès de la jeune femme.


" Hum... j'ai effectivement appris quelques trucs, mais on serait mieux ailleurs pour en parler. Et autant profiter de ton vin en même temps. "

Ouais, les gobelets pour boire du vin ce n'est pas ce qu'il y a de plus classe, mais mieux vaut éviter la casse pendant le trajet. Comme elle a un sac à dos, elle peut très bien mettre tout cela à l'intérieur pour que l'on bouge d'ici au plus vite. Mais bien sûr, je ne peux la kidnapper, tout dépend d'elle.
Revenir en haut Aller en bas
Kalynda T. Ealy

Kalynda T. Ealy

-He's the reason No more, No less.-

Messages : 278
Date d'inscription : 20/04/2013
Avatar : Ciara
Âge du personnage : 29
Taille : 1,77 m
Activité(s) : Grande sportive et danseuse de hip hop, sans boulot fixe actuellement.

Réputation : 140 pts
Importance : 0 pts
Santé : 90%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyMar 29 Avr - 19:11

Moue dubitative, Kalynda regarda Melvin réajuster ses fringues à côté de l'entrée. C'est en s'approchant d'un pas du jeune homme qu'elle attrapa la bouteille de vin, faisant valser par la même occasion la bretelle droite de son sac à dos dans le bas de son dos, de manière à agripper la fermeture éclair du côté gauche. Une fois la bouteille fourrée à l’intérieur et le sac remis sur ses épaules, elle réajusta également son tee-shirt de manière à cacher le gun qu'elle avait dans le dos.

Kalynda : "Ok... J'te suis, mais tu vas boire tout seul. J'touche à l'alcool qu'pour les occasions. J'ai une bouteille d'eau dans mon sac." Elle tira un peu sur la queue de cheval qui ornait son crâne sans entrer dans les détails. Ouais, elle allait sûrement passer pour une nana bien relou et bien coincée et hors génération, mais tant pis. Par là, elle se rappelait à elle-même qu'elle ne tolérait aucun écart inutile , surtout en tant que danseuse professionnelle qu'elle espérait devenir. Un entrainement intensif et une hygiène de vie presque sans faille régissaient sa vie depuis l'adolescence dans l'espoir de pouvoir un jour faire ce pour quoi elle était vraiment douée. Mais bon... Elle était loin d'arriver au but, le rêve américain n'arrivait jamais aux jeunes black fauchés qui refusent de vendre leur cul et leur âme pour réussir.

Un instant, elle posa ses yeux en amande sur Melvin. Un instant de doute où elle se posa la question de leur destination. Bah ouais, ils se connaissaient pas, et y'avait encore une putain de petite voix dans sa tête qui lui disait de se méfier et de pas se faire avoir. La raison, le cerveau, la conscience, on pouvait appeler ça comme on voulait, mais son cœur lui, semblait céder, sensiblement, petit à petit. Pas d'sentiments non, mais un truc, un infime truc qui lui disait d'aller de l'avant, qui lui disait que derrière ce mec impassible et froid pouvait se cacher quelqu'un de confiance.

Elle plissa les yeux en matant une dernière fois l'appartement qu'elle allait quitter, avant d'emboiter le pas pour suivre le boss du centre de tirs.

Ils arrivèrent assez vite à l'endroit où était garée la moto du grand black. Kalynda tourna un peu autours, elle y connaissait rien en caisse ou en trucs à roues en règle générale, elle admirait mais était incapable de mettre un nom sur ce genre de bolide. Une chose était sûre, Nikita semblait avoir du fric pour se payer un truc comme ça. Instinctivement, elle détourna son regard vers lui. Rien ne les liait, finalement. A part cette histoire de mecs qui voulaient leur faire la peau à tous les deux, tout semblait les opposer. La belle et le clochard, dans l'cas présent c'était surtout le beau mec et la pauvre nana, dans tous les sens du terme. Bien que triste, cette image eu quand même l'effet de lui décrocher un sourire de quelques secondes.

Bon, de toutes façons elle s'en tapait, elle avait appris à vivre avec très peu et savait qu'elle ne ressemblait pas aux trois quart des nanas de sa génération. Mais elle avait aussi appris à ne pas changer pour autrui, et à être fière de ce que Dieu lui avait donné. Bref, elle laissa échapper un sifflement entre ses dents en plus d'un haussement de sourcil tous deux significatifs de l'admiration qu'elle avait pour l'engin, sur le coup. Melvin lui balança un casque noir -s'il en avait un en plus- qu'elle mit sans attendre. Rapidement, ils se retrouvèrent sur la moto, moteur allumé. Derrière lui, la jeune femme hésita un instant avant d'entourer le torse du mec d'un bras, puis de deux successivement. Elle pencha son buste sur le sien, écrasant ainsi sa poitrine menue sur le dos du motard.

Kalynda : "Tu m’emmènes où? ... C'est bien la première fois depuis longtemps que j'monte avec un mec que j'connais à peine." dit-elle, vois étouffée par le casque. Elle cachait ses pensées les plus sombres qui la faisaient imaginer le pire. La confiance était quelque chose qu'elle n'avait jamais redonné, à personne, depuis toutes ces années. Du coup, elle lâcha un rire discret qui cachait sans aucun doute une angoisse palpable, qui se ressentait physiquement par un léger tremblement de sa poitrine et de ses membres. Mais, à quoi bon ? Elle était lancée maintenant, et même si elle se sentait en confiance avec lui, elle savait que le moindre faux de sa part la mettrait dans une merde encore plus profonde.
Revenir en haut Aller en bas
Melvin Nikita

Melvin Nikita

• The Bad. The Evil. Together.

Messages : 5009
Date d'inscription : 19/08/2010
Avatar : Young Buck
Âge du personnage : 36
Taille : 1,91m
Activité(s) : Gangster à temps plein ; Barman au Black Street Bar ; Propriétaire du centre de tir.

Réputation : 2469 pts
Importance : 100 pts
Santé : 85%


Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 EmptyJeu 1 Mai - 16:39

Méfiante, elle accepte quand même ma proposition en remettant le sac à dos sur ses épaules. Le temps d'un instant, les paroles de Kalynda me rappellent celles de mon ex-fiancée. Elle non plus ne buvait pas d'alcool. Sur le coup, je ne me rends même pas compte que je regarde l'afro-américaine d'un air nostalgique, ne portant aucune attention à ses derniers mots. On se regarde, elle craintive, moi pensif. Enfin, le passé n'appartient au présent, j'ai d'autres chats à fouetter. M'assurant que mon téléphone et mes clopes sont bien dans mes poches, je prends les clés de ma Honda dans le premier tiroir du buffet, à l'entrée. J'enlève celles se trouvant sur la porte et ouvre cette dernière, la verrouillant une fois Kalynda dehors. Nous allons jusqu'au garage, d'où je sors mon cheval de fer. J'envoie un casque noir à Kalynda, légèrement poussiéreux car inutilisé depuis longtemps... depuis qu'aucune femme ne monte sur la selle ; mais il devrait être à sa taille, contrairement au blouson de moto que je lui donne pour qu'elle se couvre et soit plus protégée. Enfin, je ferme la porte du garage et chevauche l'engin, glissant mes mains dans des gants en cuir avant de mettre mon casque aux couleurs de ma Honda CBR 1000 RR Fireblade. Je trouve celui-ci moins confortable, mais Konroe a oublié de me rendre l'autre. Avant de partir, Kalynda me demande où je l'emmène. Je garde un instant le silence, puis répond.

" Loin d'ici... ". Le moteur de ma bécane gronde, j'enlève la béquille latérale à l'aide de mon pied, baisse la visière et nous quittons l'allée pour joindre la route.

Le trajet risque d'être long, car je dois d'abord quitter Vallcenson pour rejoindre le centre-ville et enfin les collines, où le calme nous attend. Les bras de la belle entourent mon buste. Malgré la couche de vêtements qui nous séparent - dont l'épais blouson - je ressens sa chaleur, n'en perdant pas ma concentration pour autant. Je vais devoir être vigilant jusqu'à ce qu'on arrive à destination, car malheureusement nous ne sommes à l'abri de rien. J'espère juste qu'en cas de problème, Kalynda trouvera le courage de prendre mon flingue et de nous défendre.

Nous quittons Vallcenson sans encombre, traversant désormais le Yrka Bridge sur lequel je prends de la vitesse, dépassant le moindre véhicule. Nous rejoignons la ville en quelques minutes et jusqu'au centre, je peux m'assurer une conduite rapide et fluide. Nous arriverons certainement dans les collines dans un peu plus d'une heure. Mais ayant une vie derrière moi, je ne compte pas prendre un seul risque. En attendant, Kalynda peut profiter des sensations plus qu'agréables que l'on ressent même en tant que passager. J'ignore si c'est la première fois qu'elle monte, mais me concernant c'est toujours un plaisir d'être au guidon d'un tel engin. Cette impression de vitesse et de liberté qui nous transporte ailleurs, comment s'en lasser ?



Arrow Suite...
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Pavillon de Melvin Nikita    Pavillon de Melvin Nikita - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Pavillon de Melvin Nikita

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» Melvin Nikita
» Melvin Nikita
» Melvin Nikita | The Bad. The Evil. Together.
» Personnages Secondaires de Melvin Nikita
» Pavillon de Daryl Martinez

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Haven Field :: Pavillons-